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Ondine et le nuage

Un de mes premiers poèmes, écrit à quatorze ans

Crève en bulles dorées sur ma gorge éblouie
Noir et or, contre des hordes en furie,
Et dans l’horreur glacée de leur rouge éventail,
Siffle ton âpre vent sur leur hideux poitrail !

En guenille jaunie leur longue queue se traîne
Et s’écharde grinçant, enroulée sur sa haine
Comme un serpent sur le crapaud qui l’a vomi.
Donne-moi des soleils en cascade aujourd’hui !

Donne-moi à tresser les fondants de leur queue
Et tous ces frissons vers de nappes, étalés,
Donne-moi des bonheurs ruisselants de clarté !

J’ai cordé en ruisseau ma chevelure bleue.
Mon lac s’agite, et noue aux arbres son velours
Triste. Je ne sais plus qui j’attends chaque jour...

fanFan

© fanFan - Wallâda
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