Version imprimable

L'ombre du vieux lion

Sur le Cours Mirabeau ne coule pas la Seine
mais il garde ma peine d'avoir quitté la ville
et les rêves fragil’s de mon premier exil
           loin d’ ses cafés

Sur le Cours Mirabeau on oublie la déveine
et la vie bohémienne étudiante s'écoule
au soleil où la foule a déployé sa houle
           près de ses cafés

Sur le Cours Mirabeau je retrouvais Léo
Ensemble on boit un pot Années soixante-cinq
Il chante sur le zinc Cela je m'en souviens
           C’était « Aux Deux G »

Sur le Cours presqu'en haut on était trois ou quatre
contre vents et idées à l'écouter se battre
Les mots de ses chansons partageaient nos idées
           devant ce café

Sur le Cours Mirabeau on était tout tremblants
à côté du géant ah le voir nous sourire
Comme les jeunes gens jean et blouson de cuir
           Fumée pouss’ café

Et puis on s'est écrit Dans mes rêves fragiles
dans mon premier exil il y a Léo Ferré
Avec ses quelques lettres un souvenir me reste
           de nos heures à Aix

Sur le Cours Mirabeau rien ne sera pareil
C'est un autre soleil que je garde en pensée
amour prédestiné amour renouvelé
           près de ces cafés

Quand je repense à Aix au soleil tamisé
de ce Cours Mirabeau chantre du monde entier
couvre mon horizon l'ombre du vieux lion (bis)
           oui du vieux lion

fanFan

© fanFan - Wallâda
PrécédentSuivant