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Il était deux tours

Les cimes bleues à l’horizon noirci
Pleurent encore les décombres de la vie
Au cœur d’un marasme effroyable
Civiles Civils anéantis, pitoyables

Cibles vivantes, folie meurtrière !
Sous les paupières closes d’enfants de guerre
La terreur domine, enfance violée,
Désespoir pour un peuple déchiré

Les morts nous crient : Vengeance ! Vengeance !
Le cri d’une infamie sans allégeance
Rompt le voile fragile de la paix
Et sacrifie souffrance au respect

Ennemi, dans ce silence violent
Gémit encore et toujours un enfant.
Aujourd’hui le mien, demain le tien
Pour une idée, un enjeu, un bien

De la maturité d’un monde sans âge
Volée en éclat, la fragile image.
Lancée sur des cités combatives
Voilà l’expédition punitive.

Le bourdonnement des avions fleurit
Le silence, lourd d’incertitude, rugit
Tel un fauve blessé sous les bombes
Poursuites, débâcles, hécatombes...

Le troisième millénaire s’éveille
La peur au ventre, du bruit qui s’élève
Insensés ! Souvenez-vous du passé,
Des leçons et des souffrances oubliées.

Gabrielle E.
Septembre 2001

© Gabrielle Egger
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