L'orchestre des branches joue de joyeux andantes,
La brise se complaît à brasser leurs couleurs,
Ruisseaux d'odeurs, coulez des ramures pendantes,
L'aube respire avant l'emprise des chaleurs.

Matin, ô beau Matin à la verte crinière,
L'obscur qui nous trahit et te fut bienfaisant,
Écrit en étoiles sa phrase printanière.
À la nuit, le ciel offre un calme obéissant

Quand l'homme repose, la nature est plus belle,
Son silence sous les heurts est temps régénéré,
Je m'éloigne à regrets de son sentier rebelle,
Nature et nuit, couple par frissons espérés.

Collection de l'arbre bleu,
Robert-Hugues Boulin

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