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Une symphonie poétique (op. 2)

Prenez deux flûtes qui se suivent…
Pizzicato d’un violon…
Entendez-vous les sources vives
Qui ruissellent dans le vallon ?

Un piccolo vous ravigote ?
Un hautbois chasse le pipeau ?
C’est le rossignol qui gringotte
Et la caille prend le tempo.

Lors intervient la clarinette ;
Elle complète le trio
Et le coucou dans l’épinette
Conclut le chant avec brio.

Tous les instruments font silence
Après un accord en suspens.
Présage de la violence
Des cieux devenus menaçants.

Contrebasse et violoncelle
Vibrent en sombres trémolos.
L’orage fait des étincelles
Et décoche ses javelots.

L’autre violon entre en scène
Projetant ses traits acérés.
Une pluie dense et drue s’égrène
Sur les parterres colorés.

Des violons altos enchaînent ;
La grosse caisse retentit.
Vent et tempête se déchaînent ;
C’est le tonnerre qui rugit.

Puis les arpèges s’amenuisent…
Le tutti se modère enfin…
Peu à peu les démons s’épuisent ;
Sur l’eau se pose un Chérubin.

© Nadine de Vos, 1er décembre 2017
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