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Le ciel à pas d’étoiles

Le ciel avance à pas d'étoiles, la nuisette
D'un songe sur ses bras d'azur, et son regard
Vers les nues dévêtues des aubes dont s'égare
Le soleil de septembre, automne à la disette

Vendangeuse des mots de Verlaine. Le ciel
Avance à vol d'oiseau, un vent de traîne
Dans les cheveux d'un saule en fleurs*, et sur les rênes
D'une reinette l'eau des pluies artificielles.

Si belle la saison quand un tapis de lune
Se transforme au matin en un tapis de feuilles
Parfumé des rosées fauves que l'oiseau cueille
Et que le petit jour lape dans l'autre ou l'une

Des mains si blanches de l'amour... Toi dont les yeux
Sont endormis, là-haut, je n'ai que la douceur
D'un poème à te dire. Ô ma petite sœur,
À dix années de là, je voix briller aux cieux

Ton cœur à pas d'étoiles, poussière d'éternité.
 

* « en fleurs », oui, oui !

Thierry Sajat, Paris,
Paris, 26-09-2004

© Th. Sajat
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