Vivre dans le néant,
En restant, au présent,
Survivre, à tout instant,
En respirant... le vent,
Du moment... présent,
Le futur... inexistant.

Marcher, sous le toit,
Des nuages, sans lois,
User sa chair, sur les trottoirs,
Faute d'avoir... de quoi,
Couvrir ses pauvres doigts,
Ne serait-ce que d'un mouchoir.

Avancer, avancer, sans penser,
Au présent, à l'amour, à l'été,
Sentir... son architecture pitié,
Les mots... se cachent par dignité,
Dans ce coffre assoiffé,
D'un regard... ensoleillé.

De moi, l'on rit, sourit,
De me voir si peu garni,
Dans ma chair, mes habits,
Avoir mes mains qui crient,
L'injustice d'être incompris,
Dans la sphère de l'oubli.

Pour moi, l'on crie... secours,
À quoi bon, puisque... le jour,
Va, vient, seul des mots, toujours,
Comme le vent, sans amour,
La vie... s'en va, pour toujours.

J'avance... à petits pas,
Où mon image restera,
En souvenir... de ce temps là,
Où la faim, la soif... étaient,
Les seuls... compagnons, étaient,
Les seuls... compagnons, étaient...

Teodia Teodoro

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