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Atmosphère café

Entrer dans un café,
Dans un salon de thé,
Dans un endroit public,
S'asseoir et boire des yeux,
Le transit permanent,
De la circulation de toute chose,

Enfin le néant,
Visible, est rompu,
Le visible apportera,
Le son de ma voix,
Qui montera à mes oreilles ?

Puis réveillera mon esprit,
Qui semblait figé,
Depuis des jours et des heures.
À en avoir des trous noirs,
À en être courbaturé.

Aller prendre un café,
Un thé, un verre d'eau,
Pour y boire un sourire,
Un mot, un son de voix,
Qui éveille l'être au présent,
Enfin vivre cinq minutes,
Une heure, une seconde.

Avoir le temps...

Juste le temps de recharger,
Suffisamment les batteries,
Pour repartir, vers un long,
Demain, futur avenir.

Avoir trouvé une place,
Où les semblables souffrent,
Du même mal, la même douleur,
Au même endroit.

À la recherche ! Mal rencontré !

Un sourire, un peu d'écoute,
Oh ! prendre un pot,
Au hasard d'une rue.
Le ras-le-bol est entré,
Dans le salon de velours,
Y a fait un trou,
Puis le flagadam a fait son dégât.

L'odeur d'un café,
La saveur d'un thé,
Boire les sons parlés.


Là est le fil de secours,
De ceux qui n'ont plus rien,
Plus personne qui offre,
Cinq minutes de son temps,
À ceux qui sont aujourd'hui,
À ceux qui seront demain.

Dans cette recherche, quotidienne...

Se meurt la fondation humanité.
S'effrite le dernier pilier de l'être,
Qui sera demain,
Le désert le plus assoiffé de la planète Terre !

Atmosphère café,
La planète des ombres mobiles.

Teodia Teodoro

© T. Teodoro
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