L'Italie brûle en moi
Comme le Vésuve et l'Etna.
Je sens une lave incandescente
S'écouler de mon cœur, de mon ventre
Pour jaillir, fabuleuse éruption,
Libérant mes fureurs, mes passions,
Brisant les digues de mon éducation.
D'autres fois, tout comme Venise,
Ma conscience s'endort et s'enlise.
Vacillante autant que la Tour de Pise
Je sens sourdre en moi la déprime
Sournoise, assassine.
Il me semble alors
N'avoir d'autre issue que la mort.
Tandis que je lutte jour et nuit
Victorieuse, j'évacue ces scories,
Une fois de plus, la vie me sourit.
Nuées ardentes, dans votre élan vers les cieux,
Éloignez de moi ce contentieux.
Emportez ma tristesse,
Que revienne la liesse.

Chantal Zingarelli

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