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Le vaisseau fantôme

Une douce brise fait voler ma tunique,
Accoudée à la balustrade, je navigue dans la nuit.
La mer est sans étoile, au ciel marbré la lune luit.
Il est dans la vie de ces moments uniques
Où l'âme bien qu'elle soit triste
Contemple dans la nature l'œuvre d'un artiste.
J'entends au loin japper les chiens,
Les bergers jouer du tambourin,
Pourtant mon cœur trop lourd est sourd à la musique,
À la vie qui va son train,
Il cogne si fort en ma poitrine où résonne l'écho de mon chagrin
Qu'il couvre le son du tambourin,
Le jappement des chiens.

Chantal Zingarelli

© Ch. Zingarelli
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