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Sur le sentier de Monthléry

Si mes pas quelque jour me mènent
sur le sentier de Monthléry
vers le domaine d'Argenlieu,
que ce soit sur une vieille carne,
un vieux canasson flétri,
par une sombre nuit d'hiver,
venteuse et pluvieuse à souhait.
En somme, et cela me convient,
je trottinerais à cheval
à cheval dans le mauvais temps.
Puis je me ferais fort,
sur ton épaule plus légère
que bonheur courant dans un pré,
d'épouser tes strophes princières
plus altières
que valses en été,
Paul, ami fidèle
de mes sensations en allées,
en allées là où vont et meurent,
sans doute bien prosaïquement,
les poètes deshérités,
pour un instant d'éternité,
à défaut,
et c'est bien navrant,
de goûter la célébrité.

Ah ! si faisant fi des chapelles,
Les aèdes consentaient enfin
à se tendre la main...

Patrick Marcadet

© P. Marcadet
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