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Les chansons politiques

Il était une fois dans l’Est
Une bergère qui comptait sur ses doigts
Combien faudrait-il de kopecks
Pour avoir enfin un mouton qui soit à moi
[...]
Vint à passer le fils du peuple
Qui lui dit prends ton pays il est à toi (bis)
Et ses moutons et ses chevaux
Et ses moissons et ses bateaux
Et ses chansons et ses oiseaux
Et ses usines et ses forêts
L’or de ses mines et de ses prés
Et ses rivières et son pétrole
Et son soleil et ses étoiles
Et ses abeilles et ses guitares
Et son histoire et ses poètes...(ter)

Autre thème souvent traité par Fanon : la vie politique, l’armée, la guerre. Enfant, il avait connu la seconde guerre mondiale et le début de la guerre d’Indochine, adolescent et jeune adulte, la fin de cette guerre et le début de celle du Vietnam et c’est en Algérie, nous l’avons vu, qu’il a effectué son service militaire. Il a écrit beaucoup de textes antimilitaristes, a peut-être, après son service, hébergé à Paris des militants du FLN, a pris position contre les essais nucléaires de Mururoa et n’était manifestement pas très favorable au développement nucléaire civil. Il a marqué de la sympathie pour les communistes ; il montre cette tentation dans sa chanson « Les communistes » mais n’a peut-être jamais sauté le pas (certaines personnes disent le contraire). Et les événements de Pologne dans les années 1970-1980 l’en ont définitivement dissuadé ou l’en ont fait partir ; le texte « Varsovie » qu’il a écrit à ce sujet, il le disait en récital, et Isabelle Aubret l’a chanté. De toute façon, il n’était pas pleinement coco, comme on disait à l’époque ; il se considérait plutôt comme un « anar coco » !

© P. Blavin
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