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Rien ne s'avouait
De la douleur d'enfance
Toujours le temps du feu

Eclairs abasourdis
De la blessure, la métamorphose
Première vue qui modelas mes yeux.

En moi palpite un oiseau d'ailleurs
Que de portes secrètes
Pour cette faim profonde
D'un seul mot échangé

Quelques temps après se levaient les mots
Jours de sang et de fleurs
Dans la trace fraîche des amants

Levant des mots.
Par la force des images ?
Avec l'ombre métamorphosée

Sans savoir pourquoi
Les mots se lèvent
Montent en soi comme une rude menace
D'où l'amour tire son origine.

Fleuve profond
Tu descendais dans ma soif
Et tu écrivais des poèmes aux rives abruptes

Ce mur du verger du côté intérieur
Au frisson inconnu, au reflet
Qui guettait dans les fentes recouvertes de lierre ?

L'autre langue tremblait
Ecriture inconnue du désir
L'alphabet secret de la nuit pèlerine
Où mes seins rosissaient de lumière

Nicole Barrière
05/03/2008

© Nicole Barrière
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