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Grisaille du soir

Le soir brode sa grisaille en points de silence,
L'ombre du grand chêne n'est plus celle du jour,
Un long fleuve de mots étire son écume
De pensée. Quelles sont les miennes aujourd'hui ?
Chercher à apprendre, vouloir tout connaître !
Sans le tonnerre, les nuages seraient muets !
Nos nombreuses paroles, hélas trop nombreuses,
Gâchent la grisaille et le silence attentifs.
La bouche en anneau changée ainsi se referme.

Robert-Hugues Boulin

© Robert-Hugues Boulin
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