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Du regard de l’aube aux vertiges du soir

Celui qui du regard de l'aube
se rafraîchit l'âme et le corps,
se dépense sans compter
en ablutions de lumière
jusqu'aux rives ancestrales de ses aïeux,
il cherche le château de sable,
les nuages d'hiver qui ont saupoudré ses rouages,
terni ses mécanismes,
désorienté ses élans.
Il cherche.

Celui qui jusqu'au regard de l'aube
se rafraîchit de l'âme sœur,
écarte le temps,
nourrit l'éternité de ses ténèbres, illuminées de tendresse,
il ne sait plus s'il caresse un corps,
un bonheur écarlate,
une jubilation du ciel,
un vertige.

Quand soi-même, dans le regard de l'aube,
on se regarde,
on devine les vertiges du soir.

Roland Lagoutte
18 juillet 2007

© Roland Lagoutte
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