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La Cave à Poèmes vue par...

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Il était une fois...

Il était une fois une cave de pierre
Au bas d'un escalier tapissé de moelleux
Qui mène gentiment à son hôte pileux
Orchestrant savamment Sajat et Baudelaire.

Les étoiles bordées et les cieux endeuillés
Annoncent l'artifice où résonnent en chœur
Mille feux poésie éclatant au bonheur
D'écouter une à une des voix oubliées.

Ferré jaillit d'un chant à l'accent hispanique,
La Fontaine prend l'eau d'une fable cynique
Qu'un col mao récite à l'audience rieuse.

Un piano dans un coin, un poème, une chaise,
Une rime enflammée et le temps parenthèse
M'ont fait passer la porte en cette cave heureuse.

Benjamin Duriez
Souvenir de la soirée du 16-10-2006.

© B. Duriez

La Cave à Poèmes

Y'a de la poésie dans l'air
Des poèmes en prose ou en vers
Y'a des alexandrins qui flottent,
Y'a des poètes polyglottes.
Y'en a qui passent les journées
À compter le nombre des pieds
Et y'en a même qui se risquent
À dire des mots classés X.

Y'a des textes riches en couleurs,
Y'en a de très grande valeur
Mais bien qu'ils aient le vent debout,
Ils ne rapportent que des clous.

On a des amis visiteurs
Qui passent rue des Déchargeurs,
On peut rencontrer Aragon,
Brassens ou bien André Breton...
Et aujourd'hui même, assis là,
Nous avons Prévert et Kosma

Y'a quelquefois des chansonnettes
Qui nous font quatre pirouettes
Et sortant d'un passé récent,
Y'a des tubes toujours présents.
Y'a des alexandrins qui flottent
Ça brille et partout ça clignote.
Sortis de derrière les fagots
Y'a du Verlaine et du Rimbaud.
Y'a des poésies qui s'élancent,
Y'a des rimes et de la cadence...

Tous les lundis pairs ou impairs,
Depuis le début du tertiaire
y'a du Gérard Trougnou dans l'air.

François Besnard, 2008

© F. Besnard