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Cathédrale païenne

Dans un ciel bleu rosé,
L’aurore, vagu’écumeuses,
Au bord de mes plag’escarpées,
Chaparde les roches nuageuses.

La clarté de l’aube éveille
Ma cathédrale à la verte toison
Où trilles, roulades d’un lied
En chœur montent à l’unisson.

Secret, temple brûlant d’amour !
Sacrifie à l’autel passions
Eurydice ; Orphée, aède velours
D’Aphrodite et Cupidon.

Au berceau de son enfance,
La Dryade s’endort.
Seul, d’une sourde souffrance
Orphée, en mon âme, hante encor.

A mon tour, Dieux que j’adore
En lieux où durent les rites anciens
Je vous vénère et vous implore
Silène, Barde et Sylvain.

Donnez-moi gaieté, ivresse, amour
Que fleurira chaque été de mes jours
L’amour éternel d’un doucin
Pour votre gloire Silène, Barde, Sylvain.

Gabrielle Egger

© Gabrielle Egger
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