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Nouvelles glanées

Des sanglots de clarté font pleurer la forêt,
La rosée du matin est un bienfait de l’aube,
De branche en branche, elle glisse jusqu’au secret,
De la vie profonde, que la feuille dérobe.

Qui ose croire à la puissance des rayons ?
Brusquement libre enfin le grand jour se dénude,
Les coulées du chemin éclairent les layons ;
De l’obscurité, l’ombre est toujours le prélude.

Je veux me laisser prendre au jeu du offre toi,
La minute est comptable au rythme des années,
Je m’incline vaincu, obéis à sa loi,
Nous étions semences, et nous voici glanés.

Robert-Hugues Boulin

© Robert-Hugues Boulin
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