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Préface

Octobre mille neuf cent quatre vingt treize, octobre deux mille six. Treize années, treize ans, l’âge d’une jeune pousse s’étirant vers le soleil et murmurant déjà les révoltes futures.

Animosité d’un monde qui ne le comprend pas et ne veut surtout pas comprendre combien il est difficile de grandir en ce siècle où l’avenir y est incertain.

Du feu, des ruines, des larmes, plaies à jamais ouvertes sur une terre déjà meurtrie par des siècles de violence, de cruauté et de haine.

La maison blanche sur la colline, ombragée de cèdres, n’a pas vu les grands oiseaux ailés de fer blanc se délestant de leur chargement de fureur, sifflements venus d’outre-tombe.

La maison blanche sur la colline, ombragée de cèdres, vivait aux rires des enfants.

La maison blanche sur la colline, ombragée de cèdres, n’a pas entendu le chant strident des vautours charognards de l’histoire !...

Sur les ruines de la maison blanche sur la colline, ombragée de cèdres, un enfant de treize ans pleure.

Gérard Trougnou

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