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Tsunami

Quand je suis revenu de cette île lointaine
Ta main n'était plus là pour étreindre la mienne
Et mon cœur moribond ne réalisait pas
Pourquoi ton corps si doux était resté là-bas.
Comment survivre encore sans ton amour sublime,
Je n'avais qu'une idée : me jeter dans l'abîme
Qui me tendait les bras, m'invitant à l'oubli.
Comme je n'avais pas ton être enseveli,
Mon cœur me retenait pour que je cherche encore.
Noyée par les eaux comme le fut Ophélie,
Cette mer m'a volé et ton âme et ton corps.
Oui, j'irai à nouveau vers l'endroit merveilleux
Où nos cœurs ont connu tant de moments heureux
Et puis je marcherai en retenant mon pas
Tandis qu'il glissera sans bruit sur les décombres
De ces lieux où nous deux avions posé nos pas
Et je prendrai bien soin de ne froisser ton ombre.

Françoise André

© F. André.
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