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Ce curieux matin

Ce curieux matin,
Ce vent si léger
Dans l’ombre des auréoles
Guetter alors le seuil des beautés,
Quand
Le chagrin d’une première larme
Coule
Dans l’intuition d’une voix frémissante...

De ce matin,
De ce vent,
Où l’écrit de l’argile s’attarde
Dans la sagesse des passions...
Se souvenir
Dans la grâce violente, soudaine
Toujours
Dans le pré des arpèges, les sanglots...

Ce matin fragile,
Ce vent soumis,
Je vous regarde, solitude des eaux,
Féroce vérité des êtres,
Des amants de la terre
Au temps des âges
Devant le corps des voix, juste avant le sommeil ;
Soufflons que nous voulons respirer...

Gérard Honoré

© Gérard Honoré
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