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Cav'Aragon
Poème-reportage sur la soirée « Aragon, prosateur et poète enchanteur »

J'attends impatiemment qu'arrivent nos vedettes ;
Vont-elles s'alléger aussitôt de leurs dettes
Puisqu'elles ont promis un bouquet florissant
D'un Aragon charmeur toujours éblouissant.

Lequel de Jean-François, Nicole ou Bernadette
Ouvrira la séance et pour notre plaisir
Offrira le meilleur de la charmante fête
Affûtant en nos cœurs l'aiguillon du désir ?

Voici « Les papillons », « Aurélien », « Bérénice »
« Par sa bouche déjà », « La Seine », « Les pontons »
« Les Traditionnels » viennent d'entrer en lice
Je voudrais dire encor... mais silence ! Écoutons...

Car voici le bijou : c'est la valse brillante
C'est la « Valse d'Elsa » qui valse et valsera
Duo qui nous transporte et nous prend et nous hante
Poème serti d'or, enchante, enchantera !

Six cordes de guitare égrainent la musique
Sur des vers d'Aragon voulant mourir d'amour,
Fleurissent les échos d'un rêve féérique
Du poète émouvant et joyeux tour à tour.

« La chanson pour mourir », « La magie allemande »
Caresse de ces doigts sur le bel instrument,
Dans l'instant notre esprit sans cesse en redemande
C'est l'Hymne du bonheur, l'éternel d'un moment.

Voici « Lorca » qui meurt après sa pénitence,
Ce poète admirable aux mains des assassins,
Lui, l'ennemi juré de toute violence
La victime soudain de cruels fantassins.

« Les trophes-souvenir », « La vie en vaut la peine »
Festival continu de talents éclairés,
Où la geste et la voix sont l'onde souveraine !
On entre dans le champ d'horizons éthérés.

Maintenant elle est là, cette « Rose » fervente,
La rose de l'amour, la rose du reflux,
La rose des serments, la lumière immanente
Vraiment elle est trop belle, on ne l'attendait plus.

Le final à présent, la ferveur de la salle,
La triple révérence, on veut se réjouir :
Musique, Jean François, la charmante Vestale,
C'est idiot mais ce soir, je ne veux plus partir...

o o o

Nicole avec talent, dans une apothéose
Nous offre une surprise ensuite en supplément :
Inspiré des dessins sur les murs de ses roses
Nous a dit « Rosarum » d'un poète présent*.

Adrien Cannamela,
soirée du 17 mai 2010

* ... qui se trouve être l'auteur de cet impromptu. NDLR

© A. Cannaméla