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Le temps (chanson)

Sur le long chemin,
Le long chemin des jours anciens,
Poussent les herbes folles.
Sur le rivage
Des souvenirs endormis
Coule l’ardente fontaine.

Le temps nous emporte
Sans trêve et sans repos,
Serviteur cruel
De ce feu qui nous dévore ;
Vaillant coursier
Traversant les nuées,
Il veut saisir
Entre ses doigts malhabiles
Nos cœurs blessés
Aux larmes amères.

Viens à la fontaine
Viens t’abreuver de son eau claire,
À la source vive
Se dissipent les peines.

Pars sur le chemin
Porte tes pas
Droit devant, fermement,
Le ciel accorde son pardon
Aux vaincus.

Sur le long chemin,
Le long chemin des jours anciens,
Poussent les herbes folles.
Sur le rivage
Des souvenirs endormis
Coule l’ardente fontaine.

Le temps nous promet
Son vaisseau d’éternité,
Parcourant les âges
Traversant le firmament ;
Ouvrant nos yeux
A la fière destinée,
Il fait frémir
Par sa grâce souveraine
Nos âmes endormies
Aux célestes senteurs.

Viens à la fontaine
Viens t’abreuver de son eau claire,
À la source vive
Se dispensent les joies.

Va sur le chemin,
Pose ton pas
Apaisé, généreux,
Une marguerite fleurira
Ton voyage

Sur le long chemin,
Le long chemin des jours anciens,
Poussent les herbes folles.

Emmanuel Rey

© E. Rey

 

 

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