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Enfant je pleurais sur les Fables de la Fontaine
Je pleurais sur l’agneau par le loup dévoré
Je pleurais sur le bouc dans le puits par le renard abandonné
Sur la cigale mourant de faim et de froid dans le vent d’hiver.
Je ne soupçonnais pas alors, non, je ne soupçonnais pas
Qu’en moi il y avait une part de loup
Une part de renard, une part de fourmi.
Je jongle avec toutes ces parts
Et parfois ne sais plus où j’en suis.
Mes sanglots déboutés chutent claire cascade
S’enfuient claire cavalcade dans béant l’irrévélé...

Geneviève Gérard-Pauchard
Poèmes songeurs, éd. Sajat

© Geneviève Gérard-Pauchard
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