Nocturno/Nocturne

Ojos oscuros lucen
en la alborada
ocultos.
Cuevas de mi alma.

Pájaros soñados
no vuelan en las noches
por encima de los días
para posarse en el sol.
Ya no.

Días sin luz,
nubes sin agua
gris
sin el negro de la noche,
sin el blanco del relámpago.

Y el caminar de la jornada
que se estira
sin más motivo que la violencia
de cada existencia,
luchando por luchar,
afirmando sin razones
el motivo eterno por encima de los fines :
Vivir.

Sombres yeux qui brillent
dans l’aube
occultes.
Grottes de mon âme.

Oiseaux rêvés
qui ne volent pas les nuits
par-dessus les jours
pour se poser sur le soleil.
Plus jamais.

Jours sans lumière,
nuages sans eau
gris
sans le noir de la nuit
sans le blanc de l’éclair.

Et la marche d’une journée
qui s’allonge
sans autre raison que la violence
de chaque existence,
luttant pour lutter,
affirmant sans raison
le pourquoi éternel qui dépasse tous les buts :
Vivre.

Ilya Galán
1993 ?-1996
Traduction de Jeanne Marie

© L'Harmattan, 2011