Frío derretido/Froid fondu
El invierno alberga en su corazón el fuego
cuando mi mano agarra la nieve quema.
« Dijeron ».

Frío el alba sobre mi montaña
pero el sol naciendo detrás de su cabeza
más alta,
humo, negro, después las llamas esperadas.
Tú, querido volcán, despiertas,
y yo pensando en tu hielo
huía pisando el glacial camino de tu espalda.
Tu lengua de incendios habla
palabras suaves, calladas, como espinas
que cuando huelen la sangre
crecen en espadas y cortan las almas.
Tu hielo es mi fuego, y me hierve,
la línea recta era un círculo,
unos salvajes gritan junto a los lobos :
¡Amor, amor, amor !
Nadie les entiende.Locos.
Los que aman tragan a mordiscos
la música del silencio.
L’hiver loge dans son cœur le feu
Quand ma main attrape la neige
Elle brûle
. « Ils dirent ».

Froide l’aube sur ma montagne
mais le soleil naissant derrière sa tête
plus haute,
fumée, noir, et après les flammes attendues.
Toi, cher volcan, tu te réveilles,
et moi pensant sur ta glace
je fuyais foulant le chemin glacial de ton épaule.
Ta langue d’incendies parle
des mots doux, silencieux, comme des épines
qui dans l’odeur du sang
deviennent des épées et coupent les âmes.
Ta glace est mon feu, et me brûle,
ta ligne droite était un cercle,
des sauvages crient avec les loups :
Amour, amour, amour !
Personne ne les comprend. Fous.
Ceux qui aiment avalent à pleines dents
la musique du silence.

Ilya Galán
Córdoba, 14 de febrero de 1996
Traduction de Jeanne Marie

© L'Harmattan, 2011