Vingt vers

Vous imAginez cela, devoir vous dire vingt vers
Impensable travail digne d’un titan pervers.
Nous prouvant que l’unioN peut gérer un calvaire,
Gitans, romanichels et même Gulliver,
Tous ensemble, à l’œuvre, se firent trouvèreS.

De chacun des écrits nés de mon univers
En toute modestie, il fut des plus sévère.

La peine fut bien grande, pourtant je persévère,
A renfort de suées et de glandes salivaires

Certes il eût été facile de me tenir couvert.
Au moins j’eusse eu moins froid, nous étions en hiver !
Vendredi à minuit, après de nombreux verres,
Empêché de dormir tel un frère convers.

A l’assaut de l’exploit, j’attaquais en revers.

Pour la gloire de la Cave je me suis découvert
Oubliant derechef mon gîte et mon couvert.
Emu au bord des larmes, me rappelant Nevers.
Mes bésicles au nez et mes chaussons de vair.
Et je ne puis jeter au diable vauvert,
Sans jamais m’en vouloir, ces affreux petits vers !

© Mondolius