Lorsque je ressuscite après mes cris d'Amour
de ce sommeil profond qu'on dit petite mort
je trouve à mes côtés une peau desséchée
qui me ressemble un peu qui était moi hier
A mes côtés tu dors comme une transparence
Aux regards que je lance et qui prennent ta chair
tu frémis de l'orteil comme font les saumons
Vois-tu dans ton sommeil tu franchis des barrages
Il nous fallut des ans
pour être hommes libres
rien ne peut nous atteindre
tu le sais désormais
Et nous voyons le monde
savons qu'il est violent
nous n'en avons plus peur
et nous le changerons
De notre amour violent sortent des éclats de rire qui se
donnent la main et ceinturent le monde
des rires de toutes les couleurs
Serge Carbonnel
© Serge Carbonnel