Le calvaire

La vie a un humour dont je me passerais ?
Un Christ écartelé ponctue le carrefour.
Ses bras barrent un sens, et deux sont désignés :
Vers quel avenir vert ? et quel choix ? quel amour ?
Telle route choisie, telle route imposée,
Tel chemin bien tracé qui s'ouvre en précipice,
Tel refus opposé au chemin proposé,
Et tel mur élevé qu'il faut que je franchisse ?
Ainsi se fait la vie de l'homme pèlerin.
Au pied du crucifix vacille une chandelle
Au souffle de la joie, de la peur, du chagrin.
Ainsi marche le temps, chemin sans Compostelle.

Marielle-Frédérique Turpaud,
11 septembre 2000

© M.-F. Turpaud