P.O.U.L.E.T. pressé

Poète Obéissant Uniquement aux Lois
de l'Equilibration auto-Translationnelle
Au bord de la chaussée avec un coup dans l'aile
Il allait abattu, trébuchant quelquefois.

Elle l'avait quitté depuis plus de neuf mois,
Lui traînait la savate en chantant une autre « elle »
Celle qui sûrement deviendrait éternelle,
Casserait la vaisselle et gaulerait ses noix.

Croyant apercevoir une poule qui dore,
Ainsi qu'un bouvillon voyant croupe de taure
Son sang ne fit qu'un tour et son cœur s'embrasa...

Dans ce songe éveillé, délivrez-moi d'un doute,
Étouffant son élan un camion l'écrasa :
Mais pourquoi le P.O.U.L.E.T traversa-t-il la route ?

Robert Claus

© R. Claus, septembre 2000