Quand Tu veux !

Garant de nos mots enflammés en ces temps graves
Est le passager de l’étrangeté lucide
Rare écoute des ombres impitoyables
Attendu en vers à nous montrer le doute !
Regardons ensemble l’humble silence
De nos soupirs induits, voici l’antre des songes au bel escalier plongeant !

Traverses de nos amputations, nos fixations
Remarquées dans des rayons colorés
Oscillant sur nos profondes lumières, nous ressentons :
Une si douce lie dans nos ballades si tendres à nous laisser éveillées...
Garant des mots morts, enfouis dans le chagrin des peaux...
Nouant les espaces chétifs, les soirées sont des corps
Oscillant sur nos mouvements de lèvres !
Unissant l’œil et la main d’une fleur sessile...

L’apaisement dans une ébullition calme et unique !
Avec ces mises à l’honneur, ces dissections...

Cette empreinte qui demeure au cœur de la Capitale
Aspiration de ce lieu magique où la gouaille évoque,
Vaillance des vies, des authenticités, des habitués !
Et tel un pâtre est « Le Chef » sous le porche de la cité des mots !

Allant méditer le vers, il se dresse comme le promeneur dont le socle reste la voix...

Particule ou carte de séjour, colonies ou colères à la barbe des mots,
Ondoyant vertige mural, notre homme donne les trois notes...
Emoi de tant de soirées mariant bar des halles et en cas
Messages de tous ces lundis, la gageure du trouble nous enivre
Eclairant les profiles des pierres sénatrices
Sur une partition de canapé, de chaises et de marches...

Etrennant ses quinze ans, ‘la belle adolescente ‘se hasarde en témoignages
Tombant dans le domaine des faiblesses attentives
et partagées !

Vous coupant le souffle dans les mémoires de nos brumes ressenties, accueil et réserve !
Imaginons sur chacune des pierres, un visage, une voix, une retenue... L’absence...
Cette présence courtisée, ce havre où déclamer,
se réclamer dans le parallèle des lianes
Kinésie des récits échangés, spirale du passeur de mots !
Yeuse cave jetée au monde des audaces !

Marc, Thierry, Gérard, au Caveau La Bohème
Est né le rendez-vous de la mûrisserie...
Souvent jaillit le corps et l’âme, encore et encore !
Savoir distiller l’horizon et la source,
Idoles et billets doux de chaque chrysalide !
Clamons alors pour le futur
Ainsi est-elle née,
La Cave de tous nos remerciements !

Gérard Honoré

© Gérard Honoré