Ça m’énerve !

Ça m’énerve, si c’est vrai, ça m’énerve, ça m’énerve de voir les gens qui s’énervent. Pour un rien, ils s’énervent, et moi, ça m’énerve. C’est vrai, pourquoi s’énerver ?

Pour un rien, ils s’énervent, pour le temps qui change, parce qu’on est en été, et qu’on se croirait en automne. Pour le chat qui miaule, pour le bébé qui pleure... Parce que le papa tapera toujours sur la maman.

Ça m’énerve, si c’est vrai, ça m’énerve, ça m’énerve de voir les gens qui s’énervent.

Parce que c’est vrai quoi : le temps changera toujours, les chats, miauleront toujours, et les bébés, ils pleureront toujours, il y a des sujets nettement plus importants !

Ça m’énerve, si c’est vrai, ça m’énerve, ça m’énerve de voir les gens qui s’énervent.

Non, croyez-moi, ils feraient mieux de s’énerver pour quelque chose d’important, de sérieux, comme... je sais pas moi, la guerre en Irak, par exemple, ou ailleurs, ça c’est du sérieux, parce que les bombes américaines (ou autres d’ailleurs) qui tombent sur les femmes et les enfants, même irakiens, ... Ça, c’est vraiment pas juste !

Et là les bébés, ... Ils ont drôlement raison de pleurer et de crier, qui sait d’ailleurs, si c’est pas pour ça qu’on les entend si fort ?

Nanette
(LP le 23 octobre 2004)

PS. - Et puis, qu’est-ce qu’on en a à foutre de savoir que le voisin, qui se lève à quatre heures du mat’pour aller travailler, n’a pas dormi à cause de son mouflet qui à braillé, lui, toute la nuit ? Hein ?

© Angéline Morera