L’horizon se vêt de lumière,
Comme vitrail aux mille floraisons.
La danse de l’amour vainqueur
Eveille au fond des nuits ses vergers d’innocence.

Le ciel aux blancs oiseaux
Entrouvre ses forêts, ses houles fabuleuses.
Au son de la harpe et du luth
La bien-aimée aux mains de neige
Chante pour l’enfant qui l’a reconnue.

Ce visage né dans les songes
Où l’éternité berce ses légendes,
Ces mains pures comme fontaine au clair de lune,
Ces regards où la majesté se mêle à l’innocence,
Nul ne pourra jamais m’en séparer.

Mon pays de cocagne est aux creux des nuages,
Au domaine où la nuit ne peut vaincre le jour.
Loin des ciels où l’amour se brise au moindre souffle
J’ai reconnu la bien-aimée aux mains de neige.

Jacques Terrien