À Gérard Plas
Courage, généreux enfant, c'est ainsi qu'on monte vers les étoiles
Énéide, Livre IX, Virgile
Courage, fascinante vertu
Qui brilles au fronton des premières,
Qui es-tu ? Cuirasse étincelant dans la lumière,
Pouvoir de dire « je », sentir frémir en soi sa propre force,
Que sais-je, moi qui t'invoque et qui doutant m'efforce
Et vainement m'abreuve à la source sacrée de ton nom, à ce VIR
Si viril d'anciens triomphateurs... et leur coiffe
S'agite et s'émeut et ils disent que servir
La Patrie est leur unique soin... au risque de mourir !
Serment fort ! Or, c'est douleur à l'homme de courage
D'être empêché d'agir, de devoir laisser là
Son arme. Cependant il entend la trompe sauvage
Et comprend, anachronique mais prémonitoire glas,
Qu'aux confins du pays la bataille fait rage.
Je sais cela et qu'en sa blanche armure
Il n'eût failli d'un pas. Mais toi, l'homme du coeur,
Sourd à la seule idée, n'écoutant que ton cœur,
Tu trembles, tu pâlis, trop conscient de ta peur,
Mais d'un bond t'affranchis, tenant d'une main sûre
La racine plus vive, également sacrée, de toi,
Le Cœur !... et ses raisons que La Raison ne connaît pas.
Cœur, Cuer, Courage ! Au-delà de la force et plus fort que la rage !
Un désir, un élan fous mais puissants
T'arrachent à ton sol et tu t'élances,
Bousculant les Destins, faisant taire la transe,
Appel fort de la vie dans les vents mugissants !
Ainsi le navigateur s'embarque sur la mer et brave l'horizon.
La peur... oui la peur ! connue, dépassée ! la réponse à l'Appel, blason
Des lignées fortes : « lion sur champ d'or
Intimant Noble Rage
À leurs fils, l'Amour de La Vraie Vie et leur Engagement », vous Hommes et Femmes de Courage !
Yves Alain
© Terpsichore, Marie-Andrée Balbastre
Retour à la liste
|