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Une honte / Scène de ménage / Amour et paix

Une honte !

Mes pensées reviennent souvent
Au temps de mon service militaire
Un temps des plus angoissants
Celui hélas de la guerre
La fameuse guerre d’Algérie
Honte au Gouvernement
Pour toute cette barbarie
Inutile bien évidemment 

Aux politiques de cette époque
Je crie aux voleurs aux voleurs
Des minables à la pensée qui débloquent
Ils m’ont volé mon honneur
En m’envoyant à la guerre
Ils m’ont volé mes vingt ans
Une chance je ne suis resté sous terre
De ma vie ils ont volé le meilleur temps

Pendant ce service on m’a obligé
Sans me laisser le choix
De tuer ou d’être tué
Au cours de vingt neuf mois
Au sein de notre unité
Un petit commando d’appelés 
Heureusement une grande solidarité
Nous a toujours rassemblés et sauvés

La paix signée retour à la vie civile
Sans aide psychologique
L’existence s’est avérée difficile
Une période des plus tragiques

« Quelle connerie la guerre »
A écrit le poète Prévert
Un de ces plus beau vers

Un cri ! Jamais plus la guerre !

© Robert Groumin, 16-10-2017

Scène de ménage

Bon ça va, ça va !
On ne va pas encore se chamailler
Pendant toute la journée
Pour une bêtise comme celle là...

Oui ou non ? On le fume ce calumet de la paix
Ou tu continues à en faire une pendule 
Et refuser de refermer le robinet
Un vrai vaudeville cela frise le ridicule !

Ah ! Enfin tu te décides à faire la paix
Allez viens dans mes bras que je te cajole
De faire la gueule ce n’est pas gai
Je regrette toutes mes vilaines paroles

Après la guerre arrive la paix
Après la pluie le beau temps
Excuse-moi pour ce manque de respect
Mais de s’engueuler ça fait du bien de temps en temps !

© Robert Groumin, 11-10-2017

Amour et paix

Dans un joli coin de France
Du côté de la Provence
Entre deux villages voisins
On ne se fait pas de copains

Depuis la nuit des temps
Dure la guerre entre les habitants
Personne n’en connaît les raisons
Cela fait partie des traditions

Pourtant par un bel été deux adolescents
Se sont rencontrés dans les champs
Ils se sont regardés puis mis à parler
Ce fut le coup de foudre et tendrement aimés

Samedi matin les cloches des deux églises
A coups de din ding dong rivalisent
Les villageois sont enfin réunis
Tous les habitants sont devenus amis

Pour le mariage de leurs enfants
Décidés à ce que cela dure la nuit des temps
Dans ce joli coin de France
Vivre en paix dans leur douce Provence

© Robert Groumin, 2-10-2017
 
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