L’interrogation gronde L’enfant interrogea le vent et la tempête.
Pourquoi souffler si fort et arracher le toit ?
Eole répondit, surpris de la requête :
Pour pousser la laideur dans un recoin étroit.
L’enfant interrogea le souverain de l’onde.
Pourquoi créer la vague où s’abat le vaisseau ?
Poséidon sourit devant la tête blonde :
Pour chasser le courroux tout au tréfonds de l’eau.
L’enfant interrogea l’air puis la turbulence.
Pourquoi être si froid à geler le pays ?
Ether de répliquer en toute confidence :
Pour glacer la rancune et n’être pas haï.
L’enfant interrogea la foudre et le tonnerre.
Pourquoi cracher le feu qui détruit le foyer ?
Zeus éclata d’un rire, enveloppant la terre :
Pour brûler la souillure et enfin la broyer.
L’enfant interrogea la maîtresse du globe.
Pourquoi être si sèche au cœur de l’univers ?
Gaïa de riposter dans sa plus belle robe :
Pour tarir le mépris de tous ces gens pervers.
L’enfant interrogea la nature sauvage.
Pourquoi laisser le fauve assassiner l’humain ?
Artémis se troubla en cet écho si sage :
Pour nourrir l’animal qui grandira demain.
L’enfant interrogea le maître de l’abîme.
Pourquoi donner à l’homme un droit de cruauté ?
Hadès se divertit du mystère sublime :
Il n’est pas de raison face à l’absurdité.
© Charlotte-Rita Pichon |