J’irai par les quatre chemins
à ce carrefour où nos vies
ont bifurqué Glisse le train
A la portière se défient
nos liens

Depuis le rendez-vous dernier
j’aurai cru à nos retrouvailles
Et mes rêves bien qu’ils déraillent
mis bout à bout font un destin
qui m’aille

Mon voyage s’il mène à Rome
a cerclé de fer notre piste
Fallait-il que tu abandonnes
ton combat au sang de l’artiste
Maldonne

Nous sommes chacun pèlerin
vers une coquille étrangère
Même s’il valait mieux se taire
tenace à l’appel du marin
la mer

Ma nuit viendra bientôt La chair
reconnaît son printemps de Prague
Au plus profond de ses artères
on entend comme un bruit de vagues
un air

Et sous l’écorce parchemin
la carte qui mène au trésor
Silence d’argent verbe d’or
A ce jeu lequel est malin
encor

J’irai par les quatre chemins
sous la fourrure bleue des arbres
poser à leur barbe mes mains
évider mon penser de marbre
ma faim

Dans la lumière entre les branches
des cathédrales de leurs fûts
portent message d’inconnu
Et vers lui de nouveau m’élance
en transe

Leur souffle me va jusqu’aux reins
Sous la racine qui fermente
un devenir pour les humains
ce feu qui médite et enfante
je chante

Marchant sur les gouttes les grains
suivant le rythme à travers chant
j’irai par les quatre éléments
Tous les chemins font Le Chemin
du temps

Que se passera-t-il demain
à ce carrefour où nos vies
ont bifurqué Glisse le train
Ô parallèles désunies
sans fin

 FanFan
Revu les 26 et 27-12 2015

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