Le matin, je me réveille un chant aux lèvres et les cuisses humides
Le matin m’offre son bouquet de parfums déjeuners
Le matin ouvre mes volets sur l’odeur de la terre encore engourdie qui m’appelle
Le matin me parle déjà politique avec les rumeurs que m’envoie la radio
Le matin ouvre mon appétit de vivre avec son petit agenda rouge
Le matin me jette au visage les images renouvelées de mon amour
Le matin sonne obstiné à ma porte avec le facteur et le téléphone
Le matin vidange et médite en remettant mes os en place
Le matin ne sait pas se taire et parfois je le repousse dans un coin
Le matin s’assoit à ma table et clique pour moi sur le connu et l’inconnu
Le matin dit au revoir aux rêves embrouillés de la nuit et il accueille ceux du jour
Le matin est toujours un premier matin du monde

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