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Les amants s’embrassaient une dernière fois...
Les amants sans bras,
C'est une terre niée... ère de froid...
C'est terni, les amants sans bras !
C'est un nid d'effroi.
Les âmes mentent, cent brassées
derrière la foi...
... Les amants sans bras serrent l'éternité nue,
une odeur d’hier enfui et les
dernières nues.
- Et comme ils le savaient,
Les amants s'embrassèrent une dernière fois.
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Sens-tu la fraîche haleine
du vent ivre de pluie
quand, sous le Pont Marie,
la lune est dans la Seine ?
- Vois : l'île Saint-Louis,
frileuse châtelaine,
s'isole de Paris
par une opaque laine.
Passagers sur le Pont
du paquebot Marie
dans le grand pan de nuit
liquide, écoutons...
Maryse Gévaudan
© Maryse Gévaudan |
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