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Regard sur la soirée

Les dizains qui ont été lus à la Cave permettent de percevoir ce mouvement des mots et des images comme mises en abîme les unes des autres, voire les uns des autres, relevant à la fois d'une esthétique baroque et d'une vision très XXe siècle du pouvoir du discours et de ces figures, du code et du signe, du sens et de ses références.

Sur la vingtaine de poèmes que j'affectionne tout particulièrement et que j'ai sélectionnés pour cette soirée, paradoxalement, alors que ces dizains sont tirés d'un recueil amoureux si volumineux et traditionnellement étudié du point de vue de la littérature courtoise, ces dizains sont les seuls qui ne soient pas directement compréhensibles uniquement en ce sens. Mais comme nous ne sommes pas dans un cadre littéraire contraignant, j'ai pris la liberté de ce choix car je trouve vraiment que s'exprime, dans ces poèmes, cette belle tension du moment de la création littéraire, ce jeu déconcertant du sens et du son qui innerve l'écriture de Maurice Scève, en lien avec les emblèmes qui accompagnent les dizains, dans un mouvement qui devient peut-être le principal objet d'un délit de flagrante poésie où le lecteur est entraîné à la poursuite d'une quête esthétique mêlant imagination et musique.

Merci encore à Gérard Trougnou d'avoir permis aux dizains de Maurice Scève de s'incarner grâce à cette rencontre à la Cave à Poèmes et de poursuivre, je l'espère, leur poésie dans votre imagination.

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Barbara Pillot, Maurice Scève, La Délie, invitation à un parcours poétique choisi, 6/7.

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