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La terre du poème Dans le pays de vivre solitaire
apprivoiser les chemins
dire les noms, les paysages
écrire les sentiers perdus
les sources, les nuages
la terre et l‘être nu
Ta terre parle aussi de la mienne
vivre de presqu'île en archipel
Dans la passion du poétique
Chanson douce du levant
trilles d’oiseau et lunes rousses
arbres en fleurs et sentiments
Ta terre parle aussi de la mienne
vivre en presqu'île en archipel
Dans la passion du poétique
Des failles anciennes,
de la recherche en poésie
L’une est musique du père
L’autre cantique en plein midi
À détourner, à rassembler
La quête inquiète toujours allant
Le bonheur qui rassemble
Et l’absence fait tourment
Ta terre parle aussi de la mienne
Vivre de presqu'île en archipel
Dans la passion du poétique
Aimer encore ce paysage
Ces chemins bleus dans les nuages
Ces sentiers verts de solitude
Ces sources claires, ces éléments
Et le désir du mystère
Des terres brûlées à leur ponant.
Ta terre parle aussi de la mienne
Vivre de presqu'île en archipel
Dans la passion du poétique
Devenir des faiseurs de temps
Au gré des vents
Des pierres dressées
baguettes croisées
Le tambour clair
Une clochette
Un sceptre en cuivre
Un sabre argent
La plume blanche
Et le grimage
De bandelettes froissées au vent
Ta terre parle aussi de la mienne
Vivre de presqu'île
En archipel
Dans la passion du poétique
© Nicole Barrière |
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