« Robert le Diable » La conclusion, nous l'avons confiée à Aragon et à Sarah Sebbagh, qui nous a interprété « La complainte de Robert le Diable ».
Celle-ci commence ainsi :
Tu portais dans ta voix comme un chant de Nerval
Quand tu parlais du sang jeune homme singulier
Scandant la cruauté de tes vers réguliers
Le rire des bouchers t'escortait dans les Halles
et s'achève de la manière suivante :
Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne
Je pense à toi Desnos et je revois tes yeux
Qu'explique seulement l'avenir qu'ils reflètent
Sans cela d'où pourrait leur venir ô poète
Ce bleu qu'ils ont en eux et qui dément les cieux
Aragon, Les Poètes
© Gallimard, 1969 |