Les pendants Conseillé par le vin perfide
L'homme en reboit un dernier coup,
Puis, se passant la corde au cou,
Tire la langue dans le vide.
Il froidit là, sous la solive,
Quand parallèlement arrive,
Acrobate mince et subtil,
L'araignée au bout de son fil.
Alors, devant l'énorme masse
Qui flotte lourde et qui grimace,
Elle dit, bénissant son sort,
Narquoise en sa philosophie :
« C'est pourtant vrai que c'est la Mort
Qui fait le pendant de la Vie ! »
Maurice Rollinat
Les Apparitions, 1896. |