Coups de foudre | ![]() Le Progrès, malgré tout C‘est entre 1893 et 1902 que les recueils traitent, en des poèmes lyriques souvent très longs, de la fin de la vie paysanne (qu’il n’a pas autant vu de ses yeux qu’il le dit !) et de l’avènement du Progrès avec son cortège de « villes tentaculaires », de hauts immeubles, de ponts de fer, d’usines crachant leurs fumées, de fourgons et de tombereaux, de chemins de fer, « dans le vacarme et la poussière » : Tous les chemins vont vers la ville. Il décrit aussi le développement de la prostitution : mousses et marins, employés de bureau, commerçants des bazars « sentent le même rut mordre leur corps » et se fondent dans [...] l'étal flasque et monstrueux de la luxure Mais il célèbre en même temps la beauté de l’effort humain, de l’ouvrier, de l’artisan, et l’on sent percer dans ses vers son intérêt pour les questions sociales.
De l’homme moderne, il dit ceci : Il s'affirme non plus le roi, le preux, l'apôtre, Et voici comment il voit les chercheurs grâce à qui le monde peut changer : Chacun travaille, avec avidité, Dessin de Theo van Rysselberghe, 1915 Et il affirme dans un autre poème (Ma race) que le hasard est dompté car « Tout se règle, tout se déduit, tout se prévoit ». Enfin, il parle aussi en termes admiratifs des conquêtes : pour lui, comme pour beaucoup de ses contemporains, l’édification d’empires coloniaux fait partie du bel effort de la « race européenne » pour le bien de l’humanité. Poèmes lus le 10-12-2012
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