Le pourquoi de mes larmes À LIZY, la reinette du sonnet
Le jour où je dirai le pourquoi de mes larmes
C’est que j’aurai perdu le sens de la pudeur,
Et brûlé le rideau qui masquait ma candeur.
Je crois bien qu’en ce temps j’aurai jeté les armes.
Alors, face au miroir inversant mon image,
Dans votre désarroi, vous chercherez celui
Qui vous disait les mots que la langue reluit
Et vous regretterez ce tout nouveau grimage.
Je me sentirai nu, on verra mon émoi.
Mais vous ne saurez rien de ce qui lutte en moi,
De ce volcan qui bout insatisfait du monde.
Est-ce un bonheur plus grand que divorcer des pleurs ?
En perdant l’émotion verrai-je mieux l’immonde ?
Serai-je libéré du sanglot de mes peurs ?
© Serge Carbonnel |