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Deux poèmes

Une larme

Oh mon Dieu ! Que vois-je ? A ta joue une larme !
Aussitôt tous mes sens sonnent très fort l’alarme.
Que t’ai-je donc bien fait pour te mettre en émoi ?
As-tu donc tout perdu confiance amour en moi ?

Crois-tu donc ma chérie que l’idée m’est venue
De tromper notre amour ? Quelle idée saugrenue.
– Je t’ai vu, mon amie dans tes bras. Oh douleur !
Un mari qui vous trompe est un bien grand malheur.

– Au tapis en marchant elle s’est empêtrée
Et du coup contre moi brusquement est tombée.
– Et aussi tu oublies fête anniversaire
Et puis la vaisselle lorsque c’est nécessaire.

Une larme de plus ruisselait sur sa joue.
À mon tour j’étais triste de peiner ce bijou.
Un peu plus tous les deux nous versions de grands pleurs.
Soudain je me réveille. Adieu rêve, malheur.

© Pierre Daumas

Des larmes

– Pourquoi donc petit pleur jolie larme
Ravines-tu ma joue ? Tu me désarmes.
– je voudrais emporter tous tes plis
Les rides formées quand tu souris.

Un ami m’a offert du whisky.
J’ai trop bu, slalomé comme au ski.
Une larme après l’autre c’est fatal
Boire mène droit à l’hôpital.

En avoir plein les poches c’est mieux
Qu’avoir plein de poches sous les yeux.
Dans le froid pleurer à chaudes larmes
Peut parfois attendrir les gendarmes.

On pleure bien trop de par le monde
Là où guerre, misère abonde.
Remplacer la guerre par l’amour
Ainsi des gens en vie, plus d’humour.

Quel plaisir de te voir qui sanglote
Quand tu ris aux larmes par ma faute.
J’aime bien quand tu pleures de rire.
C’est bien mieux qu’un visage de cire.

Dans le coin de ton œil cette larme
Qui coule rehausse ton grand charme.
Elle évoque les eaux de Versailles
Ce lieu béni de nos épousailles.

© Pierre Daumas

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