Coups de foudre | ![]() Le diplomate 1925-1939
En 1925, il attache sa carrière à la personne d’Aristide Briand et s’investit alors dans les questions européennes, notamment lors du pacte de Locarno qui garantit la frontière occidentale de l’Europe. En 1928 est signé le pacte Briand -Kellog de renonciation à la guerre et c’est Léger qui écrit le discours prononcé par Briand lors de la signature à Paris, le 27 août 1928. En 1933, il est nommé Secrétaire général du quai d’Orsay, mais les ministres des Affaires étrangères se succèdent, aussi deux thèses s’affrontent-elles : pour certains historiens, Léger est crédité de la responsabilité de la politique étrangère de la France ; pour d’autres, si cela avait été le cas, la politique extérieure française n’aurait pas été aussi diverse, hésitant entre un pacifisme actif et la recherche d’alliances face à Hitler. Lors de l’éclatement de la guerre civile espagnole, Léger conseille la neutralité, mais est-il responsable du pacte de non-intervention, initié par le Royaume-Uni, qu’a signé Blum avec celui-ci, l’Allemagne, l’Italie et l’URSS ? Malgré son déchirement face à la république espagnole attaquée, Blum ne voulait pas provoquer de guerre européenne. La position de Léger à Munich est changeante, pacifiste, mais il aurait pris conscience que la guerre était inévitable. Après l’éclatement de la guerre, son influence grandit, il est anglophile, il soutient la riposte anglaise après l’invasion allemande en Belgique au printemps 1940. Le 19 mai, Léger est placé en disponibilité, on lui reproche ses changements d’opinion, sa position anti-italienne. C’est sur le terrain de l’écriture désormais qu’il va établir son règne. © M.-F. Reboul
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