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Errance... Mon passé a rejoint tous les passés vécus,
Tous les appels sans hier, tous les futurs sans ailes.
En été les feuilles sont déjà des écus,
Les instants oubliés sont des heures nouvelles.
L'âme verte des bois colore notre espoir,
Messe d'éternité le crépuscule pleure,
Il tourne au vu de tous, son vivant dévidoir,
Et pourtant exister est l'encens qui demeure.
Si nous étions un songe déployé sous nos pas ?
Entité sans acteur que notre esprit cisaille,
Au banquet de la vie, cet étrange repas,
Ma coupe de pensées restera en broussaille.
Robert-Hugues Boulin
© R.-H. Boulin |
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