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Poète, qui es-tu ?

Je fus peu préparé à « commettre » des poèmes, car le style des jugements rédigés pendant toute ma carrière de magistrat administratif excluait la poésie.

Mais, étant hostile à toute exclusion, je réintégrais la poésie dans ma vie par la lecture assidue des poètes.

Maintenant retraité, j’admire dans les parcs et jardins, ainsi que sur la coulée verte, le développement des plantes et l’épanouissement des fleurs, ce qui aide les idées à  germer et à éclore en moi.
 
J’aimerais leur écoulement aisé, souhait qui me vient quand je flâne sur les berges de la Seine. L’amour des bords de l’eau est né en moi au temps de ma naissance et de mon adolescence sur les rives de la Méditerranée. À Marseille, louée par Lamartine :
« Et toi, Marseille, assise aux portes de la France,
Comme pour accueillir ses hôtes dans tes eaux ». 
 
Adolescent, quand je contemplais les vagues que soulevait la Méditerranée j’espérais qu’un jour, pareillement, l’imagination poétique déferlerait sur la grève de mon esprit.
 
Marseille, j’y suis né comme Edmond Rostand, mais six ans après son décès. 
J’aurais aimé que l’œuvre du père de Cyrano de Bergerac fertilise mon esprit.
Mais ce qui est le plus visible en moi d’assimilable à son œuvre est le nez, imposant comme celui de Cyrano.
Si  mes poèmes ont quelque chose de plus, en tout cas c’est très discret, ça ne se voit pas comme le nez au milieu de la figure.
 
Mais la discrétion peut parfois susciter une petite admiration. 
Le poète est un grand rêveur ! 

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