Chez des amis communs un jour je l’ai croisée.
Elle entrait séduisante, et je l’ai fort prisée.
Au bout de quelques jours, je la vois dans un bar.
Dans un bar hyper chic, pas un bar à loubards.

J’ai voulu la revoir, séduit par son grand charme.
Allons nous promener sur les bords de la Marne
Lui ai-je proposé. Mais ma chambre est à voir
M'a-t-elle répondu. Alors j’ai failli choir.

Je l’imagine donc en très petite tenue,
Pas du tout provoquante, et plutôt ingénue.
À moins qu’une musique je veuille écouter.
Dans son intimité. J’en serais enchanté.

Pourquoi pas lui offrir un très beau collier d’ambre
Tant je suis impatient d’arriver à sa chambre.
Sa chambre ? Pas une chambre froide, c’est sûr,
Mais un vrai paradis, aux murs couleur d’azur.

Après avoir marché, nous voici arrivés.
Mes beaux rêves finis, les voilà dégonflés.
Car j’en suis bien surpris, tiens ! C’est par le garage
Qu’elle me dit d’entrer. Veut-elle que j’enrage ?

Alors d’un geste fier, en un rien démontée,
La belle me montra cette chambre annoncée :
Et enlevée d’un pneu, c’est une chambre à air.
Je l’ai trouvée gonflée ! Elle manque pas d’air !

Pierre Daumas

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